IBIS France 2024, un collectif mobilisé pour « transformer demain ensemble »

Pour Covéa, cet événement à portée internationale était une belle opportunité pour affirmer la volonté du Groupe et de ses marques, MAAF, MMA et GMF, de faire de la réparation durable une priorité en s’appuyant sur l’expertise de Cesvi France. Une responsabilité assumée pour le 1er assureur automobile en France. 

En amont des différentes tables rondes qui ont ponctué cette journée, Stéphane Duroule, Directeur général Assurances France de Covéa, s’est ainsi exprimé sur les engagements du Groupe et sa détermination à accompagner les partenaires, notamment à travers l’animation des réseaux.

 

Transparence et normalisation au cœur des échanges

Bonnes pratiques, tendances et innovations étaient au programme de cette journée exceptionnelle afin de « transformer demain ensemble » en favorisant les échanges entre tous les acteurs engagés du marché. Une prise de hauteur nécessaire tant les enjeux sont stratégiques et les transformations profondes. Deux mots-clés se sont ainsi régulièrement invités durant les différents débats : « normalisation » et « transparence ».

La mise en œuvre de la CSRD pousse tous les acteurs à se reconfigurer pour répondre aux enjeux de reporting, notamment sur le scope 3. Afin de garantir transparence et fiabilité des données, tous les professionnels du secteur s’accordent à dire que le calcul de l’impact carbone nécessitera une normalisation.

DARVA, acteur de référence du marché, estime qu’une dizaine d’années sera nécessaire afin de mettre en place les conditions de cette démarche. Des méthodologies se développent et évoluent rapidement. La création d’une norme permettrait de rendre incontestables les indicateurs fournis, notamment dans le cadre des agréments où des KPI sont à respecter pour tous les partenaires.

Au-delà de la mesure, cette tendance à la normalisation se traduit aussi de façon concrète par une volonté de standardiser les processus de réparation, par exemple chez Volkswagen à travers le développement d’une offre de smart repair² ou de créer des labels en carrosserie, chez Ford notamment avec cahier des charges et audit à l’appui. Un bon moyen de gagner la préférence des clients en leur offrant proximité, service et transparence.

La transparence est bien une thématique clé lorsqu’il s’agit de dialoguer avec les assurés. En faisant de la pédagogie auprès d’eux et en les informant de façon claire, ils deviennent acteurs d’une réparation plus responsable. Ils contribuent ainsi par leurs comportements plus vertueux à mieux maîtriser l’évolution de leurs primes d’assurance.

 

De nouveaux équilibres à trouver

Les intervenants de l’IBIS France 2024 ont également souligné l’importance de mieux faire connaître l’intérêt économique de la réparation durable aux acteurs du secteur. La réparation du pare-brise serait 4 à 5 fois moins onéreuse qu’un remplacement ; le coût des pièces de réemploi serait inférieur de 70 -75 % à celui des pièces neuves. Ces économies ne doivent pas bénéficier à un seul métier, mais contribuer à l’équilibre de tous.

Le secteur des recycleurs a ainsi beaucoup évolué en quelques années. Nombre d’entre eux ont digitalisé leur offre, dorénavant accessible en ligne. Pour mieux se démarquer, ils doivent approfondir leur réflexion stratégique à long terme. Back2Car a ainsi présenté sa démarche de promotion des pièces de réemploi à travers une marque.

Les réparateurs, confrontés à l’évolution technologique, à l’inflation, aux exigences de la décarbonation, doivent de leur côté veiller à un équilibre entre rentabilité et innovation. L’implémentation des techniques et la formation de l’atelier, au-delà du coût, représentent beaucoup de travail, comme l’explique le fournisseur de peinture Axalta. La mise en œuvre quotidienne des techniques artisanales requiert également patience et maîtrise. Dans le cadre de son plan d’action, Covéa a initié une étude pour mieux prendre en compte le temps nécessaire à la réparation et revaloriser le geste artisanal.

Pour les carrossiers qui souhaitent investir dans des équipements conséquents, s’adosser à un réseau représente un gage de pérennité. Avec deux-tiers des chocs mineurs non réparés, le smart repair offre également un potentiel de développement intéressant, à condition de faire connaître cette prestation à leurs clients. Ce secteur pourrait également bénéficier du développement de la location longue durée.

De telles évolutions nécessitent des profils possédant des expertises spécifiques qui font défaut actuellement. Jean Rouyer Automobiles a ainsi décidé de créer sa propre école de carrosserie, en partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie du Maine-et-Loire. Implantée dans un bassin d’emploi qui ne possédait pas de structure appropriée, l’école bénéficiera de la vision à long terme de la CCI. De son côté, Cesvi France élabore, dans le cadre du plan d’action de Covéa, une formation dédiée à la réparation durable, qui permettra aux experts et carrossiers d’actualiser leurs acquis en permanence.

La réparation durable repose sur une temporalité longue, qu’il faut concilier avec une veille attentive des évolutions à venir. Car le marché va encore connaître des bouleversements. Les marques chinoises, notamment, manifestent sans équivoque leur ambition de conquérir 10 à 15 % des parts de marché en Europe. Ces perspectives renforcent encore les enjeux de la réparation durable et l’impératif de transparence, pour préserver l’avenir de tous et celui de la planète.

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¹ International bodyshop industry symposium (congrès international de l’industrie de la carrosserie).

² Réparation rapide de petites zones endommagées sur les voitures.

 

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